Saturday, December 05, 2009

Patentes et cossins

Cossins en vrac:

- Je suis en séance de dédicace pour les Joies de la maternité avec Élise Gravel cet après-midi (samedi) de 14h à 16h, à la Librairie Verdun (4150 Rue Wellington, Verdun). Si vous êtes dans le coin, venez faire un tour!

- Vous avez vu le dernier wébisode des Chroniques? Un de mes favoris. C'est l'adaptation du texte "Les carnets érotixes de Mère indigne", paru il y a fort, fort longtemps. Et aussi, y vont diffuser une compilation des épisodes de la première saison à la télé de Radio-Canada, lundi le 7 décembre à 19h30. Tu peux me l'enregistrer, Mamie? (En passant, le site des wébisodes des Chroniques d'une mère indigne a remporté un prix Boomerang! Bravo à toute l'équipe!)

- Toujours dans le thème de la webtélé, ne manquez pas les capsules Père-Poule de Jean-Thomas Jobin. C'est vraiment très drôle, et en plus, ça met un père en vedette! Yeah, les filles!

- Cette année encore, je suis la porte-parole super-méga-officielle des Grands Prix Littéraires Archambault, qui récompensent un auteur de la relève et un auteur choisi par le public parmi une belle brochette d'écrivains, comme on dit dans les restos grecs. Je vais bloguer à ce sujet sur Côté Blogue à partir de lundi qui vient. Rendez-vous là-bas lundi!

- Sinon, au plan personnel, ben, ça va plutôt bien, merci de vous informer. Surtout que... Mais oups, pas le temps d'en dire plus, c'est l'anniversaire de Père indigne demain, faut que je commence à me maquiller tout de suite si je veux être belle pour aller danser!

Bon week-end, tout le monde!

Thursday, December 03, 2009

Et ça continue, encore et encore

Désolée pour le titre, les copains, mais l'autre jour, j'ai rêvé que j'étais enceinte d'une troisième fille (si, si) et qu'on la nommait Rosie. La bonne nouvelle, c'est que ce n'était qu'un rêve, et la mauvaise, c'est que ça fait deux semaines que j'ai des chansons de Francis Cabrel dans la tête. Alors voilà, je vous l'avoue candidement, j'en suis au point où je dois partager mon cauchemar avec mon prochain. Avec vous. Gnac, gnac.

Mais je vous connais, ô lecteurs dont la curiosité n'a d'égale que la violente envie d'un Pim's Cake à l'orange à deux heures du mat' (en tout cas, si vous ressemblez un tant soit peu à Père indigne, vous êtes comme ça). Vous vous demandez "mais qu'est-ce qui peut bien continuer encore et encore, nom d'un petit bonhomme?"

Mes histoires de toilettes. C'est ça qui continue, encore et encore.

Comme vous le savez, il y a déjà plusieurs mois que je tente de reconquérir le territoire de la lunette. J'ai la faiblesse de croire qu'il est de mon bon droit de vouloir faire pipi/faire caca/prendre ma douche en paix. Fol espoir, j'en conviens, mais comment continuer à vivre, sinon? Or, j'ai souvent l'impression que mes prières et injonctions se perdent dans le tourbillon d'une vicieuse chasse d'eau métaphorique.

Mère indigne - OK, tout le monde, soyez forts. Je vais aux toilettes. Je vais verrouiller la porte. Prière de ne me déranger qu'en cas d'absolue nécessité.

Tout le monde - Compriiiis!

Mère indigne - (En business.)

Fille Aînée - (Toc.) Maman?

Mère indigne - (Se visualise loin, très loin, au bout du monde, au milieu d'un désert accueillant, avec une banane dans l'oreille pour faire bonne mesure.)

Fille Aînée - (Toctoctoc.) Maman. Maman? Maaaamaaannn! MAM-!

Mère indigne - Quoi? Mais QUOI, enfin???

Fille Aînée - Euh...

Mère indigne - C'est urgent?

Fille Aînée - Assez, oui.

Je termine la travail en triple vitesse (ce qui constitue en soi un traitement inhumain dénoncé par la Convention de Genève contre la torture) puis, je déverrouille la porte.

Fille Aînée - C'est parce que là, Bébé s'est déguisée en lapin, et là, je lui ai expliqué que j'étais aussi un lapin parce que mon signe chinois, c'est le Lapin, et qu'elle, elle était un --

Bébé - ZE SUIS PAS UN COOOOOOOQ!!!

Fille Aînée - Oui, t'es un coq --

Bébé - NAAAAOOOOOON!

Fille Aînée - ... parce que ton signe chinois, c'est le Coq...

Bébé, ajustant un masque de lapin sur son visage transformé en vallée de larmes - MAMAAAAAAAANZESUISUNLAPINPASMA
SOEURETZESUISPASUNCOOOOOOQ!!!

Mère indigne, désemparée, ne sachant quoi expliquer à qui - C'est parce que là, est-ce que je peux retourner aux toilettes? Parce que je pensais que j'avais fini mais j'ai pas fini et --

Bébé - Maman? Ze veux faire du bricolage avec toi pis ça va aller mieux.

Mère indigne - Ack. Peut-être que Papa pourrait... Chériiii?

Fille Aînée - Papa vient d'entrer dans la salle de bain. Il m'a dit de te dire qu'il en serait indélogeable pendant les deux prochaines heures et demie.

Mère indigne - Merde.

Bref, dans ma lutte pour la domestication des lieux d'aisances, je ne cesse de perdre des batailles. Mais je ne désespère pas de gagner la guerre!

Enfin, je ne désespérais pas. Car l'autre jour, je vous l'avoue, j'ai été ébranlée.

J'avais pourtant un bon pressentiment. D'autant plus que, ce jour-là, j'étais restée à la maison pour travailler. Vous me voyez venir. Seule à la maison. L'occasion rêvée de fréquenter les toilettes sans avoir l'impression qu'on était pour y faire défiler la flamme olympique.

Au début, ça a super bien été. J'ai tout fait ce que j'avais à faire, tranquille - la porte verrouillée, tout de même; on ne sait jamais, un passant aurait pu s'aviser de passer la tête dans l'embrasure par besoin urgent de savoir quelle était la racine carrée de 23.

C'est une fois sous la douche que les problèmes ont commencé.

Mère indigne - Aôôô champs Élyséééées, toulitoudoudouuu, aôôôôôôô champs Élyséééées, pfoufoudifouf-

Chien Premier - (Gratte.) Ouaf!

Mère indigne - Ben voyons donc.

Chien Premier - (Grattegrattegrattegratte.) Ouaf! Ouaf? Aouuuuuu! AOUUU-

Mère indigne - Chien Premier! Arrête ça tout de suite!

Chien Premier s'est arrêté pour mieux repartir sur les chapeaux de griffes, direction la porte patio. "Ouaf! Ouaouaouaf! Ouaffeuh, bon sang de bordel de chnoutte! Faut que tu viennes, vénérée maîtresse! J'te jure, c'est MÉGA-IMPORTANT! AOUUUUUUU!!!"

Bon. Là, je vous rappelle que j'étais toute seule à la maison. Et Chien Premier, ce brave toutou, ne jappe jamais pour rien. À peine s'il laisse échapper quelques (dizaines) d'aboiements (sonores) lorsqu'il aperçoit un écureuil, entend le chien du voisin, voit arriver le facteur ou ce qu'il croit être son ombre, s'imagine que le camion de vidanges passe ou, tout simplement, lorsqu'il s'ennuie un peu. Bref, j'étais tout de même un peu inquiète.

Et si quelque chose de grave se passait dans la cour arrière? Et si les voisins en avaient finalement eu assez de notre haie mal taillée, s'ils avaient décidé de prendre les choses en main à grands coups de chainsaw? Ou pire: et si le comité exécutif de la Ville de Laval avait unanimement décrété que Mère indigne devenait illégale sur son sol d'adoption? Je me défendrais pathétiquement: "Corrompre la maternité, moi? Mais Monsieur le juge, tout ce que j'ai jamais voulu, c'est faire des blagues! D'ailleurs, laissez-moi vous raconter la fois où Bébé--" Mais on m'interromprait, on me jetterait au cachot. Père indigne courrait au Jean-Coutu le plus proche pour me procurer de la ciguë afin que, telle Socrate au féminin, je puisse choisir d'abréger moi-même mes souffrances. Mais non, suis-je folle, il n'y a plus de ciguë dans nos pharmacies déliquescentes! À la place, Père indigne reviendrait avec une vingtaine de boîtes de Tylénols pour enfants. En plus, je le connais, il aurait choisi la saveur gomme-baloune, la plus ignoble, puisqu'il m'aime et ne voudrait pas que je les avale... Ou alors, il aurait fait ça pour se venger du fait que j'ai échappé son saxophone par terre, l'autre jour? Mais c'était un accident! C'était...

Oui, bon, avec tout ça, il fallait que j'aille voir de quoi il en retournait. Je suis sortie de la douche, ruisselante, à moitié nue (mais non, voyons! Je sors de la douche! Je suis toute nue, quand même! Pardonnez-moi, je cabotine, je le sais, mais ça faisait trop longtemps que je n'avais pas écrit de billet).

Chien Premier, en pleine imitation de derviche tourneur - Ouaf, ouaf! Tchèque ça, vénérée maîtresse! As-tu vu ÇA??? J'capoooooote! Aouuuuuuuuuuuuuu! AOUUUUUU!!!

De la neige. C'était de la neige. Chien premier avait pété les plombs et m'avait tirée de la salle de bain parce qu'il neigeait.

Après avoir garroché le chien dehors pour lui permettre d'apprécier tout le côté pastoral, ludique et merveilleusement glacial des flocons qui bâtissent des ponts entre nous et le ciel (encore du Cabrel, gnac gnac), je suis retournée sous la douche.

La morale de l'histoire? Lorsque les épreuves nous accablent, il faut se souvenir qu'il y a moyen d'en sortir plus propre.

Tuesday, November 17, 2009

Rendez-vous au Salon du livre de Montréal!

Pour ceux et celles qui viendront faire un tour au Salon du livre de Montréal, je serais enchantée de vous y rencontrer! Mon horaire de dédicaces est le suivant:

Chez les 400 coups (avec Élise, pour les Joies):

Vendredi le 20, de 19h à 20h
Samedi le 21, de 11h à midi
Dimanche le 22, de 15h30 à 16h30

Chez Septentrion (pour les Chroniques):

Mercredi le 18, de 20h à 21h
Jeudi le 19, de 18h à 19h30
Vendredi le 20, de 13h à 14h30
Samedi le 21, de 13h à 14h30 et de 18h à 19h30
Dimanche le 22, de 10h30 à midi et de 13h à 14h30

Je participerai également, dimanche le 22, à une table ronde sur le thème "Vivre la maternité autrement, est-ce possible?", avec la sus-mentionnée Élise Gravel et Marie-Julie Gagnon. Venez nous voir, on sera ravies! (En tout cas, dans mon cas, c'est sûr; je ne voudrais pas parler pour les autres, mais ça devrait aller.)

Friday, November 13, 2009

Quelle époque.

Bébé - Moi, maman, quand je vais être grande, je vais me marier avec Jasmine.

Mère indigne - Ah, O.K.

Bébé - Et je vais mettre une très belle robe.

Mère indigne - Tu vas vouloir que je te donne ma robe de mariée? Tu sais que je portais la même robe que Mamie quand je me suis mariée. Enfin, pas la même robe au même moment, tu comprends. La, euh, la même robe blanche que celle que Mamie avait quand -

Bébé - Non! Pas ta robe blanche. Je veux mettre ta robe noire de sorcière.

Mère indigne - Ah, O.K.

***

Pour ceux qui se demandent, c'est à ça que ça ressemble, une petite fille qui boude au magasin et qui n'aura pas de bonbons à la sortie:

Tuesday, November 03, 2009

Rimouskoquins, Rimouskoquines

Je serai par chez-vous dans quelques jours pour le Salon du livre qui se tient cette semaine dans votre belle région (qui serait plus belle si le Capitaine Homard était ouvert à l'année, parce que j'ai pleuré quand je suis allée en octobre dernier et que c'était fermé, mais passons à autre chose, je ne suis pas du genre à ressasser des événements choquants qui m'ont causé une peine terrible, non, ça n'est pas du tout mon genre)!

Voici mon horaire pour le Salon, tel que présenté dans mon Google Agenda (0n se connaît tellement maintenant, je n'ai plus aucun secret pour vous):


Bon, quand je dis "aucun secret", je vous mens peut-être un peu. J'ai un petit secret, quand même. C'est encore à cause d'Élise, et aussi à cause d'autres personnes qui ne veulent pas que je révèle ici leur nom, voeu que je respecterai comme la bonne personne morale que je suis. Mais voici tout de même un indice:

C'est super top secret comme truc, alors n'insistez pas, vous ne saurez rien de plus avant la parution du prochain numéro de Zinc.

(Oups.)

Monday, November 02, 2009

En primeur, la préface des Joies de la maternité (poil au nez), qui sont maintenant disponibles en librairie!

(Et n'oubliez pas le lancement, lundi prochain!)

***

Bon, bon, bon. Je vous entends déjà rouspéter.

Quoi? Un autre livre sur la maternité? J'ai à peine le temps de feuilleter "Maman, comprends mes cris" et "La nutrition de votre enfant en 182 étapes obsessionnelles". Et voilà qu'on me propose une dissertation sur les joies d'être mère. Je suis épuisée, au bord de la panique, je sens que je vais craquer, je, je, je... bouhouhouhou!

Eh bien oui. Voilà.

Voilà pourquoi vous avez BESOIN de ce livre. Vous avez un bébé, et par conséquent, vous avez besoin d'aide. Et comme nous ne pouvons pas vous préparer des petits plats ou vous proposer de garder votre petit monstre (faut pas rêver), nous avons décidé de vous offrir une aide psychologique tout à fait frivole mais néanmoins précieuse.

Ce livre, c'est la maternité dans tous ses travers absurdes et ses aventures extravagantes. C'est la thérapie par l'hilarant. En plus, y'a des images. Ça signifie que vous pourrez le refiler à votre enfant ébloui pour qu'il l'enduise sagement de bave pendant que vous prenez un café avec une copine.

Ce livre, mes chers amis, est in-dis-pen-sa-ble.

D'ailleurs, à ce sujet, une anecdote: Martha Nielsburger, de St. Augustine (Floride), n'a pas obéi aux instructions de mon courriel qui lui conseillait d'acheter ce livre en quinze exemplaires afin de l'offrir à ses copines enceintes. Résultat de son insouciance? Une succession d'épreuves cruelles: Martha a oublié ses céréales sur le comptoir et a dû les manger toutes molles, elle s'est trompée de numéro en appelant sa mère et elle a dû se lever la nuit pour aller faire pipi. Et afin de survivre à la maternité, ses copines ont dû signer, de leur lait maternel, un pacte avec le diable.

Ne faites pas comme Martha. Adoptez ce livre et chérissez-le comme votre propre enfant, car il est votre porte ouverte sur les drôleries inhérentes à la maternité et à son tendre univers.

(Poil aux ovaires.)

Saturday, October 31, 2009

Haaaaouuuuuulloween

Chers amis,

Ici Mère indigne, en direct de l'Halloween.

Vous le savez, concernant l'Halloween, ça fait quelques années que je renâcle. Que je désacralise cette belle fête où le noir et le orange se parent de leurs plus belles couleurs. Eh bien, cette année, que nenni! J'ai décidé de me donner à fond au monstrueux, et non, je ne parle pas ici de Père indigne.

En 2009, j'ai décidé d'embrasser le côté obscur du sucre.

D'abord, j'ai décoré la maison il y a plus de 48 heures et je n'ai pas tout enlevé ce matin, ce qui est déjà remarquable.

Qui plus est, j'accueille les gens avec une ambiance sonore composée de cris de monstres et de loups-garous (j'ai déjà fait faire pipi dans leur culotte à deux terrible twos qui portaient encore, heureusement, leur couche); je me suis moi-même déguisée en madame qui ne sait pas en quoi se déguiser mais qui fait un effort (j'ai mis du noir autour de mes yeux pis un chapeau noir); et finalement, j'ai acheté plein de bonbons que j'ai amoureusement calés dans des gants chirurgicaux, créant ainsi un adorable effet "main de zombie farcie aux bonbons sûrs". Ou main amputée de Bonhomme Michelin, maintenant que j'y pense.

Si je puis me permettre, le truc des gants, c'est tout de même génial, parce que quand les enfants en auront retiré les bonbons, les parents pourront jouer au docteur avec.

Ne me remerciez pas, je vous en devais bien une, après tout ce temps.

Amitiés,

Mère indigne

P.S. Je ne peux pas vous laisser sans quelques témoignages éloquents de la technique du gant... et de l'humeur de Bébé - y'a que ça de vraiment constant en ce bas monde.

Monday, October 26, 2009

Pour faire une histoire courte

"Maman, regarde, j'ai une queue!", m'annonce Bébé en sortant de la salle de bain, flambette, avec un bout de papier de toilettes coincé dans les fesses. Elle s'avance, et je me rends compte que l'autre bout, ben, il est toujours accroché à sa place habituelle.

Avec l'Halloween qui arrive, ça va faire un beau déguisement de Marsupilami.

Friday, October 23, 2009

Avis aux intéressés

Demain, samedi, le 24 octobre, je serai toute la journée au Salon des métiers d'art de Drummondville. Ben oui, ils m'ont invitée! Venez faire un tour, y'aura moi, mes livres, Fille Aînée qui s'occupera de la caisse, et tout plein d'artisans qui ne demandent pas mieux que de vous aider à vous y prendre d'avance pour trouver vos cadeaux de Noël.

C'est au Cégep de Drummondville, au 960, rue Saint-Georges. Au plaisir!

Wednesday, October 21, 2009

Chaud devant!


Il vient de sortir des presses et pourrait bien se retrouver en librairies dès la semaine prochaine! Fille Aînée se moque déjà de la prose d'Élise et de la mienne... ou alors, elle est toute à la joie d'apprendre en primeur les trucs et astuces qui font de sa maman la meilleure maman du monde! (tousse, tousse)

MÀJ: Un joli fond d'écran gratuit des Joies, chez Élise.

Saturday, October 17, 2009

Tout simplement

Elle, je l'aime d'amour.

Je parle d'Ellie, une mère blogueuse connue via Elizabeth et que je lis régulièrement depuis qu'elle a elle-même commencé son blogue. Une femme et une mère comme vous et moi (surtout si vous êtes une femme et une mère), qui raconte son quotidien de maman mais qui partage aussi avec simplicité et naturel les hauts et les bas de son combat contre l'alcool. J'ai une profonde admiration pour elle et pour sa façon de raconter son expérience, et je voulais partager!

Bon week-end tout le monde!

Friday, October 16, 2009

Attention, nouvelle nouvelle!

Elle est arrivée!

Ma nouvelle, La beauté du sport, est publiée sur le site de Cyberpresse aujourd'hui. Bon, d'accord, c'est pas du mère indigne, mais voici ce que les experts en ont pensé:

"Change pas de pusher, il a l'air de t'en donner du bon."
Pierre-Léon Lalonde

"Ne t'inquiète pas, chérie, j'irai souvent te visiter à l'asile avec les filles."
Père indigne

"On avait dit qu'on travaillerait ensemble? Je... je suis encore en réflexion, finalement."
Stéphane Dompierre

"Je serai ravi de publier cette nouvelle en très petits caractères dans les marges du prochain tome de Mère indigne."
Éditeur indigne

"Oui, nous l'avons payée quand même. Un contrat, c'est un contrat."
La Presse

"T'as BEZOIN. T'as le DROIT."
Bébé

Ça m'a beaucoup amusée de m'aventurer sur ce nouveau territoire. J'espère que vous vous y amuserez aussi! Bonne lecture!

Thursday, October 15, 2009

Pour les Facebookiens parmi vous

Deux incontournables de la saison!

La page des wébisodes des Chroniques d'une mère indigne - où se trouve en ce moment même la première capsule de la saison, en primeur (tirée du texte L'apocalypse dans 5, 4, 3...);

et

La page des Joies de la maternité (poil au nez) - comme le dit si bien Élise, devenez fans tout de suite, juste pour pouvoir dire "pff, j'étais fan ben avant que ça devienne hyper populaire".

On a d'ailleurs un nouvel extrait à partager avec vous, une publicité conçue par Élise, qui souligne toute l'importance des suppléments de toutes sortes dans la vie de votre famille:

Wednesday, October 14, 2009

WE ARE BAAACK!

Woah! Une primeur, les copains! Only on Facebook, le premier épisode des Chroniques d'une mère indigne, saison 2 (cliquez ICI). Avec une invitée spéciale à la fin...

Parfait party chez les (Z)imparfaites!


Ma sortie de la semaine: le lancement du livre des (Z)imparfaites ce soir, au Lobby Bar (coin Papineau/Mont-Royal). Bravo aux collègues zinzins, j'ai bien hâte d'avoir votre livre entre les mains!

Monday, October 12, 2009

Despote éclairé

Mère indigne - Ouais mais là, tu comprends rien à blablabla.

Père indigne - C'est pas ma faute si tu dis toujours que bliblibli.

Mère indigne - Et pourquoi ce serait toujours moi qui gnagnagna??

Père indigne - Jamais vu ça comme tu t'entêtes à gnignigni!

Bébé - Papa, Maman! STOP! ÇA SUFFIT! Taisez-vous. Toi, Papa, tu prends le ballon-soleil. Tiens. Toi, Maman, tu prends le ballon-papillon. Bon. Pis là, le ballon-papillon y dit au ballon-soleil (Bébé prend une voix très aiguë) "Allô Papa, tu es mon amiiiii!". Allez.

Mère indigne, un peu écoeurée de faire les premiers pas - Allôpapatuesmongnagni.

Bébé - C'est bieeen, Maman. Là, le ballon-soleil y dit (Bébé prend une voix très grave) "Allô Maman, tu es mon amiiiiie!"

Père indigne, qui rigole puisqu'il était sûr d'avoir raison dans la dispute de toute manière - Allôôô Mamaaaan, tu es mon amiiiiiie...

Mère indigne - Argh.

Bébé - Bravooo, Papa. À mon tour. Je prends le ballon-soleil...

Mère indigne, bonne élève - Allô Bébé, tu es mon am-

Bébé - (BANG!)

Mère indigne - Aow! Pourquoi tu m'as donné un coup sur la tê-

Bébé - (BANG!) Parce que j'a le droiiiiit!

Mère indigne - Aouch! Mais c'est pas juste! Arr-

Bébé - (BANG! BANG! B-B-B-B-B-BANG!) Ahahahahahah!

Père indigne - Ahahahahahahah!

Mère indigne - Argh.

***

(Si ça vous dit de jeter un coup d'oeil, je serai à la Fosse aux Lionnes ce matin pour parler d'Halloween. Je serai à l'émission 5 ou 6 fois d'ici le mois de mars comme collaboratrice.)

Saturday, October 10, 2009

Nouvelles et nouvelles

Pierre-Léon vous en parle sur son blogue ce matin: La Presse, dans un dossier piloté par Chantal Guy, a demandé à des auteurs (dont Pierre-Léon, Dominique Fortier, Stéphane Dompierre et moi-même) d'écrire une nouvelle à partir... d'une nouvelle. Vous pourrez lire le résultat au fil des semaines sur le site de Cyberpresse.

Ça commence en lion ce matin avec le texte de Stéphane, Un squeek et deux gros bang, qui nous révèle les spendeurs et les misères de... de... et puis, allez donc la lire, c'est parfait pour un samedi matin pluvieux où il semble ne pas se passer grand chose...

Pour ce qui est de ma nouvelle, La beauté du sport, voici le résumé qu'en fait La Presse ainsi qu'un extrait que vous pouvez lire dans l'édition papier d'aujourd'hui:

Résumé: Roberto, champion international de roche-papier-ciseaux bourré d'obsessions, s'apprête à affronter le Québécois Dave Champoux, très fier de se considérer comme un être abject. Le combat sera sans merci. Vengeance, trahisons, tricheries... Bref, c'est la beauté du sport.

Extrait: "Pourtant, il avait conscience que se trouver ici, au Canada, en tant que champion international en titre de roche-papier-ciseaux, était un privilège. N’eut été de Juan qui l’avait toujours encouragé à pousser son talent à un niveau professionnel, la passion de Roberto pour le roche-papier-ciseaux serait demeurée secrète. Maintenant, non seulement il recevait un salaire régulier et vivait l’excitation des grands matchs, mais les filles se bousculaient autour de lui, avides du moindre coup d’œil accordé par le champion du monde. Des filles qui, parfois, insistaient même pour lui prodiguer des faveurs sexuelles après un match, ce qui faisait dire à Roberto que rien n’excite davantage que l’odeur des phéromones de la victoire sportive. Quoique… la même chose se produirait-elle s’il se teignait les cheveux?"

Le texte complet sera bientôt disponible en ligne!

Wednesday, September 30, 2009

À vos agendas!

Élise et moi sommes heureuses (en fait, extatiques) de vous inviter au lancement des Joies de la maternité (poil au nez) qui se tiendra le 9 novembre prochain au Café Lézard!

Thursday, September 17, 2009

Spare ribs et name dropping

Oh, là là, les filles. Soeur indigne m'en doit toute une.

L'autre jour, j'ai parlé à Stéphane Archambault (c'est le gars, sur la photo) des spare ribs de Soeur indigne, et il m'a demandé la recette.

Vous devez savoir que les spare ribs de Soeur indigne, c'est de la dynamite. En vacances, j'ai mangé toutes sortes de choses, dont du confit de canard, du foie gras poêlé, du foie gras pas poêlé, des Papous papas à poux et des Papous à poux pas papas, des affaires vraiment super bonnes, mais mon meilleur repas, ça a été les ribs de Soeur indigne. Je ne pouvais pas m'empêcher d'en manger, une rib après l'autre. Comme du pop corn, genre, sauf que c'était des gros spare ribs tendres et dégoulinants. La meilleure chose que j'ai jamais mangée de ma vie.

Alors bon, j'ai donné la permission à Soeur indigne d'écrire à Stéphane Archambault pour lui envoyer sa recette - je suis une grande âme, je sais. Et elle, qu'est-ce qu'elle a fait? Elle en a profité pour lui envoyer un courriel tout cute et rigolo, sans doute pour lui prouver qu'on a tous de l'humour, dans la famille, et pas seulement moi, comme j'aime bien le laisser croire habituellement.

Bref.

Je suis littéralement ulcérée.

Je vous transmets par la présente le courriel de Soeur indigne, pour que vous puissiez partager mon outrage (et surtout pour que vous puissiez avoir aussi la recette, bon sang, je pense que je vais faire ça pour souper ce soir -- juste pour moi, je vais commander de la pizza pour les autres, gnac, gnac).

***

LE COURRIEL INFÂME:

Soeur indigne: "Aaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!! Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!! Noooooooooooooonnnnn!?! Tu me niaiseeeeeeeeeeeeeees????"
Mère indigne: "Ben non. Calmos Sister. J'ai parlé de ta recette à Stéphane Archambault pis y la veut."
Soeur indigne: "Shit. Qu'est-ce que je vais porter?"
Mère indigne: "(Silence, puis soupir) Juste par courriel, Soeur. Pas de livraison."
Soeur indigne: "Hon. Ok. Je note."

Donc, voici la recette de spare ribs, héritée de la grand-maman de mon légitime époux (oups, je viens de dire que je suis mariée, moi là?). Elle est très compliquée.

1/2 tasse de sirop d'érable
1/3 de tasse de sauce soya
1 1/2 tasse de ketchup
6 gousses d'ail
2 oignons
1.5 kg de baby ribs (porc)

Mettre viande et oignons coupés dans de l'eau fraîche; faire bouillir pendant 40 minutes (c'est tout le secret de la tendreté).
Sauce: mélanger tous les autres ingrédients.
Égoutter la viande puis y ajouter la sauce.
Cuire au four à 400F (ou sur le BBQ) pendant 20-25 minutes.

"La fois que" Mère indigne y a goûté, c'était sur le BBQ. Elle n'en est pas encore revenue.
Mais peut-être que c'est parce qu'elle était en bonne compagnie. Ça goûte peut-être pas pareil si je suis pas là.

Bonne journée!

Soeur indigne

***

Régalez-vous!

Wednesday, September 16, 2009

Transformation extrême

Il se passera des choses étranges sur ce blogue au cours des prochains jours. N'y prêtez pas attention autrement que pour supputer que c'est son génie à elle qui est derrière tout ça.

Entretenir la flamme

Ça y est. Vous n'en pouvez plus d'attendre que sorte en librairie "Les joies de la maternité (poil au nez)". Je le sens, je le sais, je le scie, je le sue, je le sot.

Alors voilà, Élise et moi, on vous en montre quelques autres extraits, question de garder vivante la flamme de la douce attente dans vos coeurs de lecteurs.

Élise a mis une illustration sur sa page Facebook, ici.

De mon côté, je vous offre un conseil provenant du Docteur Fears, un spécialiste qui a obtenu son doctorat dans l'art de vous donner la trouille, quoi que vous fassiez:

Un ami qui lui veut du bien
par le Docteur Fears

Votre enfant a un ami imaginaire qu'il préfère à tous ses autres copains, à vous-même, à son chien Tigrou et même à la troisième voisine qui lui offre toujours des bonbons?

Il n'y a pas de quoi s'inquiéter outre mesure. En effet, selon des études récentes, le syndrome de l'ami invisible peut être très bénéfique pour votre enfant.

Au point de vue langagier, ce dernier deviendra un expert dans l'art d'entamer et de soutenir des conversations anodines à bâtons rompus, ce qui lui sera d'une utilité avérée dans les dîners d'affaires.

Au plan moteur, vous pouvez facilement tirer profit de l'ami imaginaire de votre bambin pour lui faire finir son assiette ("Oh, regarde, Coco a mangé tous ses brocolis, lui!") ou pour l'inciter à s'habiller plus vite ("Coco t'attend dans la voiture et il pleure, vas-tu bien finir par le mettre, ce maudit pantalon?").

Par contre, cet ami invisible risque de mettre votre autorité en péril lorsqu'il vous tirera la langue ou vous adressera, à votre insu, des gestes outrageusement obscènes. Vous réglerez le problème en allant perdre Coco lors d'une expédition familiale dans la jungle amazonienne; les photos représentant des anacondas au ventre bien plein finiront de convaincre fiston de la fin tragique de son meilleur ami.

Apprenez ensuite comment gérer le deuil de votre enfant grâce au fascicule du Dr. Fears: " 'Il l'a bien cherché' : la mort accidentelle expliquée aux 5 ans et moins'".

Tuesday, September 15, 2009

Mère indigne dans le Enfants Québec

Mamie indigne m'annonce que le numéro du Enfants Québec dans lequel se trouve ma première chronique à quatre mains (écrite avec la pétillante Catherine Goldschmidt) sera bientôt en kiosque! (Elle travaille dans une bibliothèque, elle a toutes les primeurs. Ça devrait être bientôt disponible, tout de même. Je vous ferai signe.)

Catherine et moi avons écrit notre premier texte sur la manière dont on s'imagine que nos enfants quitteront la maison. On s'est bien amusées à l'écrire, j'espère que vous aimerez le résultat.

(Ma mère dit que c’est très bon, mais c’est ma mère, n'est-ce pas.)

Saturday, September 05, 2009

Autre temps, autres textes

Je sens chez vous, chers lecteurs, comme un grave questionnement qui vous ronge l'intérieur. Si, si, je vous jure, et ça me perturbe à un point tel que ça doit bien faire trois semaines que je n'ai pas tondu la pelouse.

Alors voilà, puisqu'il le faut (et puisque que le gazon devient vraiment trop long pour le goût des voisins), je prends la peine de vous rassurer. Ce n'est pas parce que j'écris moins ici que j'ai arrêté d'écrire. Oh, que non!

Primo, j'écris des rapports super sulfureux au travail. Que voulez-vous, y faut c'qu'y faut.

Deuxièmement, j'ai écrit des nouvelles. Enfin, une nouvelle. Mais toute une! Un must pour ceux qui aiment le genre, euh, le genre de nouvelles comme dans "ouain, c'est un genre". Vous allez adorer.

Troisièmement, vous vous souvenez qu'Élise m'a esclavagée comme ça ne devrait plus être permis de nos jours, et je viens de recevoir la magnifique maquette du livre auquel j'ai contribué, Les joies de la maternité (poil au nez), qui sera prêt à vous éblouir dès novembre prochain.

Quatrièmement, j'ai même donné dans la préface. Deux mères sympathiques et bien sous tous rapports (mais pas trop), Anik et Julie, m'ont demandé d'en écrire une pour leur livre, Imparfaite, et alors?, qui paraîtra cet automne. J'ai dit oui, et aujourd'hui, sur leur blogue, elles ont la gentillesse d'annoncer que "la préface est signée!". Je dis "la gentillesse" parce qu'entre nous, le miracle, ce n'est pas qu'elle soit signée, mais bien écrite! Ça m'a pris exactement quatre mois et 28 minutes pour la pondre. Quatre mois à leur dire que c'était bientôt prêt, et 28 minutes pour l'écrire. On est comme ça, nous, les honorables gens de lettres, on laisse mariner nos Alpha-Bits longtemps sur le comptoir avant de faire quelque chose avec. Mais bon, elle sont contentes! Et leur livre va être génial! Je vous invite à aller visiter leur blogue pour en avoir un avant-goût.

Sur ce, je vous laisse. J'ai une liste d'épicerie à écrire, et vu l'état du frigo, ce n'est pas le moment d'avoir le syndrome de la page blanche!

P.S. Vous pouvez me remercier, je vous ai épargné le titre "Préface de puce", même si cela signifiait mettre une croix sur une charmante contrepèterie.

Thursday, September 03, 2009

Petite vie

Bébé, dehors - Maman! MAMAAAAAAAAN!

Mère indigne, qui lave inexplicablement la vaisselle - Ça va pas, chérie?

Bébé, en larmes - La fourmi, elle est mourie! Maman, c'est trop triste, la fourmi est mourie, elle est morte, elle est morte!

Mère indigne, lavant - Ah, oui, c'est triste, hein.

Bébé - Elle est morte. La fourmi est morte. MORTE. (Sanglot, sanglot.) MORTE POUR TOUJOUUUURS! Viens voir.

Mère indigne, contemplant une fourmi vraiment toute aplatie - Ah, oui. Morte pour toujours, j'en ai peur.

Bébé, la tête renversée vers le ciel - Rhââââ... (Sanglot.)

Mère indigne - On dirait que quelqu'un l'a écrasée.

Bébé, d'un ton soudainement plus sobre - Oui, c'est moi. Regarde, je mets mon doigt dessus pis ça colle. HAHAHA!

Mère indigne - On n'est pas grand chose.

Thursday, August 20, 2009

Un autre avant-goût

Extrait des "Joies de la maternité (poil au nez)", qui sera publié aux 400 coups en novembre.

Je ne sais pas combien de temps Élise a passé à rassembler des images anciennes pour ce projet, mais en tout cas, elles étaient inspirantes...

Wednesday, July 22, 2009

Sunday, July 19, 2009

Concours de clown (et c'est pas une blague)

J'ai une relation quelque peu ambivalente avec les clowns.

Vous savez, quand il y en a plusieurs et qu'ils se jouent des tours pendables? J'aime pas trop. C'est la même chose avec les insolences d'une caméra, d'ailleurs. Quand quelqu'un se fait prendre au piège et a l'air stupide, au lieu de me faire rigoler, ça me fait de la peine et ça me donne envie d'organiser des grands dîners de cons avec juste des cons pour invités (dont moi-même).

J'ai un trop plein d'empathie, je crois. Trop d'expérience dans l'"avoir l'air stupide".

Et puis, les clowns, ça fait un peu peur. Comme dans "It", de Stephen King, par exemple. Ou comme dans Chucky - je sais, ce n'est pas un clown, Chucky, mais ça aurait pu! Ou alors, comme dans les clowns de centre commerciaux. Vous ne trouvez pas ça épeurant, vous, les clowns dans les centres commerciaux? Bébé non plus (voir Fig. 1). C'est bien ça qui me fait peur.

Fig. 1 Les clowns en plastique sont des êtres abjects qui veulent nous voler nos femmes et nos jobs

Mais bon, puisqu'il appert que Bébé se mariera certainement un jour avec un clown (ou pire, avec un Télétubbie déguisé en clown - voir Fig. 2), il serait peut-être temps que je fasse preuve d'un peu de bonne foi.

Fig. 2 Les clowns sont partout

Caroline Fontaine, une copine Facebook, m'a offert des billets pour le Festival du clown, qui tient sa première édition au Récré-O-Parc de Ville Sainte-Catherine le samedi 8 août prochain. Je ne pourrai pas y assister, puisque vais moi-même faire le clown ailleurs (je donne une conférence dans ma ville natale, St-Roch de l'Achigan, à 10h au Café Gourmand). À défaut de pouvoir aller moi-même me réconcilier avec les clowns, ma bonne foi se traduira par une offre spéciale: s'il y en a parmi vous, vénérés lecteurs, qui voulez profiter de cette journée avec votre famille, Caroline me donne des laissez-passer pour deux familles. Les deux premières personnes à les revendiquer dans les commentaires se les verront remettre.

C'est parti!

Friday, July 17, 2009

Un petit morceau de futur

Quel beau titre poétique, n'est-ce pas? En fait, c'est pour vous présenter une page de notre futur livre plein de niaiseries, à Élise et moi. La semaine prochaine, on vous montre la couverture (avec un titre de billet encore plus envoûtant).

Pour une version plus grande de l'image, cliquez ICI.

Sunday, July 05, 2009

Des abeilles et des fleurs, uncensored

J'ai découvert quelque chose de vraiment trop chouette, hier. Certes, il est un peu stressant et compliqué de répondre à la question "Comment on fait des bébés?" quand nos enfants ont trois ou quatre ans et qu'ils ignorent tout de l'usage extra-urinaire de certains appendices corporels. Mais il peut-être très, très rigolo de demander à nos enfants de neuf ou dix ans comment on fait les bébés. 

Précisément parce qu'ils le savent.

Et personnellement, j'aime bien me livrer à ce genre de discussion dans la voiture. Tout le monde est captif, pas moyen d'échapper à la tortur- à la fiesta!

Fille Aînée (souvenons-nous, lorsqu'elle fera très pitié plus tard dans l'histoire, que c'est tout de même elle qui a commencé) - Heille, Maman, dans un livre que j'ai lu à l'école, on dit que pour faire un bébé, ça prend un papa et une maman qui s'aiment.

Mère indigne - Ben voyons. On ne peut pas être un papa ou une maman avant de faire un bébé.

Père indigne - Et de toute manière, dans ce genre d'histoire, y'a juste l'homme qui sème.

Fille Aînée - (Demande des précisions sur le jeu de mots.)

Mère indigne - (Donne des précisions sur le jeu de mots.)

Fille Aînée - Oui, ben c'est ce que je me disais. Même quand on n'est pas déjà papa ou maman, on peut quand même faire des bébés. Sinon la race humaine s'éteindrait. N'aurait jamais existé.

Mère indigne - Voilà. C'est logique. J'en profite d'ailleurs pour souligner que c'est très important, la logique, dans la vie. Moi, ça me guide, la logique. Ça dit qu'il faut écouter ses parents, ne pas prendre de drogue, etchétéra. Très important.

Fille Aînée - Je sais.

Là aurait pu se terminer cette incursion dans les territoires délicats de la conception, mais avec l'honnêteté et le souci de réalisme qui me caractérise, je crus tout de même bon de pousser l'ananas et de moudre le café un tantinet plus loin.

Mère indigne - Euh, tu sais, chérie, techniquement, deux personnes n'ont pas vraiment besoin de s'aimer pour faire des enfants.

Fille Aînée - Je sais! Dans le temps des mariages arrangés, le mari et la femme, ils ne s'aimaient pas et ils faisaient quand même des enfants!

Mère indigne - Oui. Non. Mais, j'veux dire, même aujourd'hui, quand on ne s'aime pas et qu'on ne vit pas ensemble, on peut quand même faire un enfant. Ce n'est pas du tout une question d'état mental, d'amour, de volonté, ou d'une quelconque invention du genre. C'est vraiment juste une question physique de spermatozoïde qui fonce sur un ovule.

Fille Aînée, un peu rouge - Oui-oui, je sais.

Mère indigne - (Imite le bruit d'une F430 Scuderia Spider 16M qui fonce vers un mur.)

Fille Aînée, un peu plus rouge - Je sais, je sais.

Mère indigne, à Père indigne - Est-ce que je salis tout, là?

Père indigne - Mais non, chérie.

Bébé, cherchant à intervenir dans le débat - Pourquoi, pourquoi, pourquoi le monsieur il a mis de la sauce sur la tête de la dame?

Père indigne - Euh, Bébé, tu es hors-sujet.

Mère indigne - Peut-être pas.

Père indigne - Tu salis tout.

Là aurait pu se terminer cette incursion dans les territoires ingrats de la fécondation,  mais avec le luciférisme et la malfaisance qui me caractérise, je crus tout de même bon de pousser l'ananas et de moudre le café un tantinet trop loin.

Mère indigne - Euh, dis donc, ma grande... Tu sais comment on fait les bébés?

Fille Aînée, dont les joues se colorent d'une délicate teinte fushia foncé borderline écarlate pourpré - Oui. Mais j'ai pas vraiment le goût d'en parler.

Mère indigne, sourire carnassier aux lèvres - Comment ça, t'as pas envie de parler de PÉNIIIIISSS et de VADJAÏNAZ???

Fille Aînée - Argh. Maman.

Bébé - Rhi, hi, hi! Ho, ho! Un péniiisss? C'est quoi un péniiisss? Hé, hé, hé!

Mère indigne, le diable au corps - Ah, ah, ah! (Lève l'index d'une main.) Bon, ça, c'est un PÉNIS. (Fait un rond avec le pouce et l'index de l'autre main.) Et çaaaaaa, c'est un V-

Fille Aînée - Papa, dis-lui qu'elle arrête.

Bébé - Ho, ho! Chien Premier est un GARÇON, il a un ZIZI-PÉNIISSSSSSLALALALAMAMAAAN!

Père indigne - Je ne peux pas t'aider, chérie, je conduis.

Bébé - Péniiisss!!!

Mère indigne - Vadjaïna!!!

Fille Aînée - Papa, aide-moi à contenir ma honte.

Père indigne - Je ne peux pas, chérie, je conduis.

Bébé et Mère indigne, jusqu'à la fin des temps - Ah, ah, ah, ah, ah!

Hiiiiiii. 

Ouais.

Parler des choses importantes de la vie pendant les voyages en voiture, c'est vraiment trop chouette.

Saturday, June 20, 2009

Invitation à la débauche, mise à jour

Bon, je le savais. Bande de pas tenables.

On a été aux prises avec une orgie d'idées de votre part, et Élise, sous le choc de la qualité de chacune d'entre elles, a décidé d'en mettre le plus possible dans un format qui permettrait justement d'en retenir le plus possible (voir son commentaire dans le dernier billet). Un peu plus et elle me trompe avec vous, je le sens! Quelle ironie.

Voici une ébauche de ce que ça donnera dans le livre: deux pages d'annonces classées illustrées. Si vous reconnaissez votre idée dans le lot, prière de m'envoyer un message par courriel (caroline.all@gmail.com) avec le prénom et le nom que vous souhaitez voir associé à la publicité dont vous êtes le héros (prière de ne pas me donner le nom de quelqu'un d'autre de qui vous souhaitez vous venger, ce serait trop diabolique.)



Message spécial à Stéphane Berthomet: Ton idée fera l'objet d'une illustration en double page. Élise te fait dire "merci mon chou, on s'appelle, on déjeune".

Message spécial à mon Patrick Dion d'amour, le seul et l'unique, avec qui je vais bientôt aller luncher, si si, les filles, vous en êtes toutes vertes de jalousie, inutile de le nier, AHAHAHAHAH : Élise a travaillé sur ton idée tout un après-midi et ça l'a tellement stressée qu'elle a régurgité son quatre heures. C'était ben trop compliqué à expliquer en une phrase! Évidemment, Élise aurait pu faire une double page, le côté bouche, avec plein de vomi, et le côté fesses, avec plein de caca, mais l'éditeur fait dire qu'on a déjà dépassé notre quota de matières sordides. On s'excuse, on s'appelle, on déjeune.

Merci à tous et toutes! On vous tient au courant pour les prochaines étapes de notre trip à deux (et plus si affinités).

Thursday, June 18, 2009

Invitation à la débauche

Vous le savez, je vous trompe. Je vous trompe avec elle.

Bon sang, je vous l'ai dit mille fois! Je vous l'ai annoncé sur tous les tons, je vous ai mis des preuves sous le nez, je vous ai provoqués, je suis rentrée à des heures de fou, j'ai même parfois découché, et vous persistez à faire bonne figure. Vous prenez ça avec le sourire. Vous restez zen, de marbre, de glace. Debout.

Je vous admire. Moi, je pourrais pas. À votre place, telle une Gerry Boulette au piano et la couette au vent, je chanterais comme une coyote, debout entre deux dunes, en priant pour que les sept plaies d'Égypte prennent l'avion pour venir s'abattre sur la vilaine pécheresse que je suis. Sans pitié ni pardon.

(Le café était fort, ce matin.)

Mais je me dis aussi, vous connaissant un peu, bande de coquins, que votre attitude compréhensive, vos airs de grande sagesse, viennent probablement du fait qu'en quelque part, vous êtes un peu pervers. Ça ne m'étonnerait même pas que vous preniez plaisir à la situation. Pire encore, je suis pas mal certaine que ça vous intéresserait de participer à toute cette glauque histoire d'adultère littéraire.

Tout ça me perturbe au plus haut point, mais je vous aime, alors soit.

Ah, et pis, pour tout vous dire, Élise et moi, on aimerait même que vous vous joigniez à nous. Voici notre proposition: on est prêtes à accueillir des idées de fausses publicités que vous pourriez avoir concernant des produits en tout genre, comme cette pub d'un jeu "Baby Archimède" de casse-tête pour surdoués, par exemple:
Et puis aussi, des fausses pubs comme l'idée que Scrogn nous a donnée sans le savoir dans un commentaire, l'autre jour. Tsé, Claire, ta remarque sur le p'tit gars qui vise toujours parfaitement notre visage avec son pipi quand on change sa couche? Ça nous a donné l'idée d'un casque avec visière destiné aux changements de couches risqués -- je t'avais pas parlé de ça, hein, Claire? J'allais le faire, ton nom va être en bas de la pub, d'ailleurs. Et le nom des auteurs de toutes les bonnes idées retenues de manière totalement arbitraire par Élise sera aussi au bas des pubs dans le livre, et vous aurez l'illustration imprimée pour vous tout seul et même dédicacée, si vous voulez. Tant qu'à s'adonner au stupre et à la luxure, autant le faire de manière complète et rigoureuse.

Bref, si ça vous dit, laissez-nous des idées de fausses pubs en commentaire et roulons-nous tous ensemble dans le foin doux et odorant de l'amour interdit. Y'a pas de raison pour que ce ne soit que moi qui m'amuse, ici.

Wednesday, June 03, 2009

Triangle philosophique

Mère indigne galvaude la philosophie et Fille Aînée se demande s'il y a des limites à la mauvaise foi de sa génitrice dans le spécial Fête des Mères du site Internet de ELLE France.

Wednesday, May 27, 2009

Maladie de Bébé, mise à jour.

Bébé -- Maman, je suis morte.

Mère indigne -- Je sais.

Bébé -- Je suis très malade.

Mère indigne -- Oui.

Bébé -- Hier, j'ai craché partout dans la voiture.

Mère indigne -- Partout.

Bébé -- Tu sais pourquoi je suis morte, hein?

Mère indigne -- Pourquoi?

Bébé -- C'est Alex. À la garderie. Il m'a empoisonnée.

Mère indigne -- Oh. Il est pas gentil, Alex.

Bébé -- Non. 

Mère indigne -- Hum.

Bébé -- Beaucoup de malheur.

Mère indigne -- Yep.

Bébé -- Au moins, je pleure pas.

Maudite maladie

C'est très rigolo, et je ne sais pas où elle a été chercher ça, mais Bébé a décidé que "maudit" était un synonyme de "malade".

Mère indigne -- (Tousse, tousse.)

Bébé -- Maman! Tu es MAUDITE!

Mère indigne -- Hein? Euh, oui? Enfin, pourquoi pas.

Toujours est-il que depuis hier, c'est Bébé qui est maudite. Elle m'a vomi dessus copieusement alors que je l'installais dans la voiture, ce qui m'a presque poussée à conduire jusqu'à la maison topless, mais j'ai préféré l'odeur du vomi au parfum du scandale.

Et aujourd'hui, Bébé est à la maison.

***

Bébé -- Maman, maman! Je suis morte! Je suis TROP MORTE!

Mère indigne -- Mais non, chérie, tu es seulement malade.

Bébé -- Je suis mooooorte!

Mère indigne -- Quand on est mort, on ne peut pas crier qu'on est mort.

Bébé, qui apprécie tout de même la logique -- Ah.

***

Mère indigne, épongeant le vomi incrusté dans le siège de la voiture -- Chérie, qu'est-ce qu'elle t'a donné au dîner, ton éducatrice?

Bébé -- Des ordres.

***

Bébé -- Mamaaaaaan... Je suis maudiiiite... Je vais me coucher dans le coin pour dormir.

Mère indigne -- Pas de problème.

Bébé -- Tais-toi, tu me déranges.

***

Bébé -- Mamaaaaaan... Je veux écouter le Magicien d'Oz avec Grande Soeur...

(Fille Aînée, voyant Bébé rester à la maison, a évidemment trouvé que la petite journée d'école qui s'annonçait, sans examen ni période privilège, la poussait irrésistiblement à se sentir un peu malade dans le coin de l'estomac, elle aussi.)

Mère indigne -- Pas de problème.

Bébé -- Mais je veux l'écouter en anglaiiiiiiis...

Mère indigne -- Pas de problème. Mais on va mettre les sous-titres en français pour ta soeur.

Bébé -- (Soupir méprisant.)

***

Bébé -- Mamaaaaaaan... Je suis vraiment morte.

Mère indigne, qui connaît des gens morts et qui sait faire la différence, bordel -- Mais non, voyons. Tu es seulement malade.

Bébé -- Je suis maudite?

Mère indigne -- Jusqu'à la septième génération.

Bébé -- C'est très maudit, ça?

Mère indigne -- Oui.

Bébé -- Ben... Ben... OK, alors. C'est ça.

Thursday, May 21, 2009

Salon du livre de l'Abitibi

Amos, j'arrive!

Je serai au Salon, en dédicaces, 

Vendredi de 19h à 20h30, et samedi de 10h à 11h30 et de 19h à 20h30. 

Je ferai aussi la lecture de quelques chroniques qu'Annie Boulanger illustrera simultanément, samedi entre 14h et 16h à la Librairie Service Scolaire de Rouyn-Noranda.

Au plaisir!

Tuesday, May 12, 2009

Work-in-progress

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais je vous trompe avec Élise Gravel. Notre projet de livre illustré sur les aléas de la maternité avance, et nous avons décidé que non seulement nous avouerions notre adultère, mais que nous vous donnerions aussi des photos. Dépravation!!

Notre livre contiendra, entre plusieurs autres choses, des pseudos-records du monde accomplis par des bébés ou leurs parents. En voici deux (plus une illustration de GG, la Géniale Gravel).

***

Exercices

Peter et Sue T., du comté de Coos au New Hampshire, ont provoqué joie et admiration chez les internautes en diffusant sur le Web les vidéos de leurs séances d’exercices avec leur fils de 4 mois, Travis. Ce dernier a commencé à se retourner du dos au ventre dès l’âge de 3 trois semaines. Voyant cela, ses parents l’ont encouragé à développer ses habiletés physiques et aujourd’hui, Travis arrive à se mettre debout en s’agrippant à une patte de table. Une manœuvre compliquée d’escalade lui permet de se hisser sur la table, après quoi, il prend une position d'appui renversé sur les mains et exécute un triple salto arrière avant d’atterrir en roulade sur son tapis-alphabet. « Bravo, Travis! », s’exclame invariablement Peter, tandis que Sue nettoie la table avec un chiffon humide.

Casse-tête

Oliver B., 3 ans, de Lexington en Angleterre, adore les casse-têtes. Ce n’est cependant pas ce que ses parents ont cru au début. « Olivier retournait toutes les pièces à l’envers, comme s’il ne supportait pas les illustrations de petits chatons ou de camions de pompiers. Nous étions très inquiets. » Mais Barbara et Frank B. ont vite été rassurés. « Oliver trouvait que faire les casse-têtes en regardant l’image était trop facile. Il a donc décidé de les faire à l’envers, pour plus de défi. » Oliver est vite passé du casse-tête 4 morceaux « Les fruits que j’aime » à une œuvre de 5000 pièces illustrant la beauté de Neuschwanstein et ses environs. « Nous avons toujours rêvé de visiter Neuschwanstein », nous avoue Barbara. « Dommage qu’on ne puisse même pas voir l’image. »

Sunday, May 03, 2009

Autopsie d'un malaise

Il arrive fréquemment que j'aille promener Chien Premier avec une princesse. C'est que Bébé, bénéficiaire des talents de sa grand-mère paternelle en couture, aime se déguiser pour m'accompagner, un jour en Cendrillon, l'autre en Blanche-Neige, et ce matin en Aurore (la Belle au bois dormant, pas l'enfant martyre). 

Comme il se doit, ces visions de contes de fée enchantent tout le quartier, et parfois, que voulez-vous que je vous dise, ça me donne envie de semer le doute, la consternation et même, certains jours où je me sens des affinités avec la Méchante Reine, le malaise. Je suis comme ça, inutile de vouloir me retirer mes pouvoirs maléfiques, et puis d'ailleurs, c'est pour ça que vous m'aimez.

Madame du quartier - Oh! Regardez-moi donc la belle petite princesse! Comment tu t'appelles, belle petite princesse?

Bébé, remarquablement polie avec les étrangers - Aurore.

Madame du quartier - Pourquoi tu t'es déguisée en belle princesse?

Mère indigne, du ton exagérément enjoué d'une femme qui a abusé des Xanax - On s'en va ramasser des bonbons!

J'ai fait moult tests et beaucoup analysé la question, et je peux vous dire avec une grande certitude qu'à partir de ce moment-là, tout se joue en une seule seconde, et dans un ordre très précis:

Premier cinquième de seconde: Mon interlocutrice bat des paupières convulsivement, pas sûre d'avoir bien entendu.

Puis, elle regarde autour d'elle d'un air affolé. Manifestement, elle met en doute sa santé mentale (et si, plutôt que de profiter d'un matin de printemps, nous nous trouvions en réalité le soir du 31 octobre? Elle n'a pas souvenir d'avoir même planté ses graines de carottes, mais serait-ce déjà l'Halloween? Et elle qui n'a pas de bonbons, pas de bonbons!) Cet état de panique intense la possède toute entière pendant 1/4 de seconde.

Le prochain huitième de seconde est consacré à la réalisation que nous sommes bel et bien au mois de mai, ce qui pave la voie à un bon gros tiers de seconde où, cette fois-ci, c'est mon équilibre mental qui est légitimement remis en question (cette femme est manifestement sous l'emprise d'une drogue quelconque comme le LSD ou l'alcool de pissenlit. Son enfant est en danger. Bordel de bon sang, c'est quoi déjà le num- 911. C'est ça! C'est le 91-)

Oups! Il me reste un peu moins d'un dixième de seconde pour dissiper le malaise. Non, c'est vrai, quoi, je ne suis pas si méchante, et ce serait tout de même ennuyeux d'avoir la police à la maison pour une bête histoire de détournement de fête traditionnelle.

Mère indigne - Ah, ah, ah! C'est une blague!

Madame du quartier - Euh, ah, ah, ah. (Puis, retournant chez elle:) Chéri, rappelle-moi de ne plus sortir de la maison le dimanche matin entre dix heures et midi.

Bon, toutes ces histoires m'ont donné le goût d'aller me dégourdir les jambes. Et puisque Bébé est partie au cirque avec Père indigne, c'est Chien Premier qui va mettre la robe de princesse.

Citoyens de Laval-des-Rapides, aux abris.

Tuesday, April 28, 2009

Des kiwis et des femmes

Nous sommes le matin. Très tôt. Mère indigne n'a encore ouvert qu'un oeil, mais c'est le bon, puisqu'elle est en train de se repasser un chemisier et que dans le repassage, contrairement au reste, on n'a pas droit à l'erreur.

Fille Aînée, faisant semblant de s'enfarger et de se faire défigurer par le fer brûlant (c'est son genre d'humour ces temps-ci) -- Aaaaaahhhhhhhh...

Mère indigne -- Attention, tu sais ce qui est arrivé à Tonton Je-pète-dans-le-moniteur (nom fictif visant à protéger une réputation).

Fille Aînée -- Qu'est-ce qui lui est arrivé?

Mère indigne -- Il s'est brûlé le zoui en repassant son pantalon tout nu.

Fille Aînée -- Nooooon! Il s'est repassé le, euh, le zoui?

Mère indigne -- Pas repassé, seulement frôlé, mais il semble que ça ait tout de même été une expérience marquante. Et je t'avoue que la tentation reste forte de le surnommer Queue de castor.

Fille Aînée -- Toi, euh, le zizi, tu appelles ça un zoui?

Mère indigne -- Je viens d'inventer le nom. J'ai parfois l'impulsion poétique de renommer le réel. Comme l'autre jour, j'ai pensé qu'au lieu de dire "vomi", on pourrait di-

Fille Aînée -- Nous, à l'école, on a des noms différents pour le zoui et la zéz'.

Mère indigne, pas étonnée -- Tu m'étonnes.

Fille Aînée -- Oui, des noms de fruits et de légumes.

Mère indigne, vraiment étonnée finalement -- Ah bon?

Fille Aînée -- Ben oui, c'est la semaine de la nutrition.

Mère indigne -- Okéééé.

Fille Aînée -- Le zizi, on appelle ça une banane, et la zézette, un kiwi.

Mère indigne -- La banane, oui, je vois, très bien. Mais le kiwi...?

Non, mais, c'est vrai, quoi. Le kiwi? J'veux dire, c'est vert. Vert, bon sang. Avec des pépins. Bordel, mais qu'est-ce qu'ils mettent dans l'eau de l'école?

Fille Aînée -- Ben oui. Un kiwi. C'est brun et c'est poilu.

Ah, ben oui, tiens donc. Messieurs, tenez-vous le pour dit, le kiwi n'est pas une vraie blonde.

***

Bon, on s'amuse comme des petits fous, mais c'est pas tout, ça, les amis. Je dois vous laisser. Faut que je me prépare mentalement pour la semaine de la sécurité routière. J'ai comme l'impression qu'il va falloir contrôler de près la vitesse maximum et les permis de stationnement.

Monday, April 13, 2009

Dors, dors ma petite ?&@$#!

La capsule de cette semaine sur le site de Radio-Canada est tirée de la chronique du même nom, publiée le 28 mars 2006... Ouf! Le temps passe vite!

***

Pour ceux qui seront dans le coin de Québec le week-end prochain:

Horaire de dédicaces au Salon du Livre de Québec

Samedi 18 avril:
de 10:00 à 11:00,
de 14:00 à 15:00
de 19:00 à 20:00

Dimanche 19 avril:
de 10:00 à 11:00
de 15:00 à 16:00

Au plaisir de vous y voir! :-)

Thursday, April 09, 2009

Auteurs en vedette

Mon nouvel article sur le blogue que j'écris dans votre dos. Lisez jusqu'à la fin, y'a un concours!

Monday, April 06, 2009

Retour aux sources (suite)

Le dernier webisode des Chroniques est tiré du texte La honte.

Thursday, April 02, 2009

Pendant ce temps, sur la planète Bébé

C'est ben beau, on parle, on parle, "faites l'amour, pas la crise", "art, érotisme ou jardinage?", "y'a-t-il une mort avant la vie?", "y'a quoi ce soir à la WebTV?", et patati, et patata, mais pendant ce temps-là, y'a quand même Bébé qui dessine des bonhommes-patates avec des zizis-pénis.

Wednesday, April 01, 2009

Concours "Lisez, Votez, Soyez Pigés et Gagnez des Livres": LES GAGNANTS

Attention, attention!!

Les noms des gagnants de mon super concours international ont été pigés hier par nuls autres que tous les membres de la famille Indigne - à part le chien, lui, il a mangé les papiers après.

Le grand dévoilement des vainqueurs de cette joute littéraire se fait ici, sur Côté Blogue.

On remet ça l'an prochain?

Je vous trompe encore!

Bon, bon, j'exagère. Vous savez comment c'est, on met des gros titres du genre "Scandale à la plage" alors qu'on veut en fait attirer votre attention sur les toutes nouvelles sandales-mode à protons éjecteurs de sable, les incontournables de l'été 2011 à Saint-Tropez en vente pour vous au prix spécial de 1278,99. Euros.

Bref, tout ça pour dire que je ne vous trompe pas pour vrai. C'est Mère indigne que je vais tromper, entre deux billets de blogue. Avec Élise Gravel. Vous savez, Élise Gravel? Elle est assez dérangée et moi aussi, alors on a décidé de mettre ensemble nos cerveaux perturbés afin de pondre pour vous un livre très joliment illustré qui parlera des mamans et des bébés. Ça pourrait sortir dès l'automne, et ça ressemblerait (entre beaucoup d'autres choses) à ça:Je sens à vos cris d'enthousiasme que vous allez beaucoup aimer notre nouveau couple. Et Père indigne aussi, si on prend des photos.

Monday, March 30, 2009

Webisodes de Mère indigne: À la source!

Comme à chaque lundi, Radio-Canada vient de mettre en ligne une nouvelle capsule de Mère indigne en WebTV. Pour ceux qui seraient intéressés à relire les chroniques qui sont à la source des capsules, je me suis dit que je pourrais vous donner les liens vers tout ça.

Cette semaine, donc, Radio-Canada vient de mettre en ligne la capsule Services de garde, inspirée de mon texte Sévices de garde.

La semaine passée, À la guerre comme à la guerre provenait d'un inédit publié dans le tome 1 des Chroniques. Avant ça, il y a eu C't'une fois deux filles, tirée de C't'une fois deux mères, et Combines et combinés. La toute première capsule était inspirée de l'introduction du tome 1.

Vous pourrez lire le texte original... et voir que la scénariste, Miryam Bouchard, a ajouté de très bons gags!

Bonne semaine!

Saturday, March 28, 2009

Lancement


Pierre-Léon et moi, on aimerait bien vous y voir!

Friday, March 27, 2009

En avoir ou pas

Aussi bien vous le dire tout de suite, Fille Aînée était dans le coup depuis le début.

Mère indigne – Chéri, il faut que nous discutions de quelque chose en famille.

Fille Aînée – Oui, Papa. Euh, je veux dire, Papounet d’amour.

Père indigne, déjà méfiant (ils sont soupçonneux, c'est incroyable, ces Belges) – Euh… Oui?

Mère indigne – J’ai beaucoup réfléchi, et je pense qu’il manque quelque chose à notre famille.

Fille Aînée – Dis-lui « chéri d’amour », Maman!

Mère indigne – J’ai beaucoup réfléchi, mon chéri d’amour, et je pense qu’il manque quelque chose à notre famille.

Fille Aînée opine en y allant d’un « c'est vrai, mon meilleur papa du monde ».

Père indigne, dont la respiration s’accélère (tous les pores de sa peau lui murmurent « this is going to be bad, man») – J’écoute…

Mère indigne – Ben tu sais, à Paris la semaine dernière, j’ai vu plein de gens se promener avec quelque chose…

Père indigne – Une baguette?

Mère indigne – Mais non! Tiens, d’ailleurs, tu me fais penser, je n’ai vu presque personne se promener avec une baguette à Paris, mais tout le monde avait un cellulaire à l’oreille. Crois-tu que la société française est en déclin?

Fille Aînée – Maman! Euh, Maman chérie. Concentre-toi.

Mère indigne – Oui! Enfin, non. Pas une baguette. C’est, euh, c’était dans la rue, et c’était vraiment mignon…

Père indigne, sursautant – Fille Aînée est beaucoup trop jeune pour avoir une mobylette! Et ma mère m’a toujours interdit d’avoir une mobylette, alors si tu crois que mes enfants auront une mobylette! Pour venir me narguer!

Mère indigne – Non-

Fille Aînée, regardant Mère indigne avec de gros yeux – « Non, mon amour. »

Mère indigne – Non, mon amour, pas une mobylette. Un, euh, hum, enfin...

Fille Aînée, n’y tenant plus – Un CHIEN!

Père indigne – Un chien???

Mère indigne – Hum. Oui. Un chien.

Père indigne – Mais Bébé commence à peine à être complètement propre!

Mère indigne – On pourra lui faire du chantage émotif en lui mettant sous le nez le fait que le chien risque d'être propre avant elle!

Père indigne – Non. Non. Je suis allergique. Vous savez que je suis allergique.

Mère indigne – Voici 347 pages de documentation qui expliquent en détails, très clairement, quelles races de chiens sont – presque – hypoallergènes et comment faire pour te désensibiliser sans – trop – de douleur.

Fille Aînée – Je te jure, ça se lit comme un roman, mon Papounet merveilleux!

Mère indigne – Ça va, chérie, n’en mettons pas trop tout de même. Ton père ne croit plus au Père Noël. (À Père indigne :) J’ai inséré des photos de filles toutes nues à intervalles réguliers pour agrémenter ta lecture.

Père indigne soupire. « Vous avez vraiment bien organisé votre coup d’État. »

Mère indigne – Mais ce n’est pas du tout un coup d’État! C’est une consultation familiale au sein de laquelle tu as même un droit de veto. Tu es allergique, donc, évidemment, c’est à toi de décider. Et pour te prouver ma bonne foi, je te laisse jusqu’à Pâques pour y penser. Si la réponse est oui, nous aurons tout le congé pascal pour choisir un chien. Pour que TU choisisses un chien.

Père indigne – Hum.

Mère indigne - Un coup d'État. Franchement.

Fille Aînée, d'un ton incertain -- C'est vrai que c'est Papa qui va décider?

Mère indigne – C'est comme ça, chérie. Maintenant, laissons ton père réfléchir. En attendant, on va à l’épicerie. Les courses ne se feront pas toutes seules.

Quelques heures plus tard :

Mère indigne – Chéri d’amour de mon cœur pour toujours? On a été faire les courses…

Courses – Wouf, wouf!

***

Bébé – On a un vrai chien?

Mère indigne – Oui, chérie. C’est Chien Premier. Regarde.

Bébé – Un chien qui bouge?

Mère indigne – Oui, chérie.

Bébé – Un chien qui marche?

Mère indigne – C’est ça. Il court, même. Regarde.

Bébé – Un chien que, si on lui enlève sa tête, il va y avoir du rouge?

***

Du rouge, les amis. Du rouge.

Vaut presque mieux changer de sujet. Et justement, vous vous souvenez sans doute de l’obsession suspecte de Mère indigne pour le droit à la vie privée aux toilettes? Hé bien, c’est réglé! On dirait que, depuis quelques mois, les toilettes sont redevenues le havre de paix qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’être.

Je ne sais pas si c’est Bébé qui devient de plus en plus autonome, ou bien qui pense que je le suis devenue, mais elle ne ressent plus le besoin impérieux de me tenir la main pendant que je mène à bien certaines tâches naturelles. Et il semble, ô, miracle, que des milliers de sermons excédés livrés du haut du noble trône ont fini par porter fruit : Fille Aînée attend que j’aie au moins un pied hors de la salle de bain avant de me questionner sur l’origine de l’expression « neige synchronisée ».

Bref, c’est le bonheur total.

D’ailleurs, pardonnez le manque de pudeur, mais c’est si calme ici maintenant, dans ce haut lieu des basses envies, qu’y suis présentement installée pour vous écrire ce bill—

(Toc, toc!)

Mère indigne fige, telle une chevreuille surprise par les phares impromptus d’un OVNI.

(Toc, toc, toc!!!)

Mère indigne, craintive – Quoi?

Père indigne – Y’a Bébé qui a échappé sa suce dans le panier de Chien Premier!

Mère indigne – Et…

Père indigne, traumatisé – Et Chien Premier l’a léchée!

Mère indigne, qui veut couper court à cette intrusion le plus vite possible – Ciel! Quelle horreur! Jetons cette suce contaminée au plus vite!

Père indigne, tout juste derrière la porte, tellement que Mère indigne sent presque son souffle chaud sur ses fèfesses exposées – La JETER?? On pourrait juste la laver vraiment comme il faut, non?

Mère indigne – Hum, oui… Sans doute… Je… Je comprends votre désarroi à tous… Mais est-ce qu’on ne pourrait pas avoir cette discussion quand je sortirai des toilettes?

Oui, bon, ben j’aurai au moins eu quelques mois.

***

Bébé – Notre chien, c’est un vrai chien?

Mère indigne – Ouiii.

Bébé – Avec du poil?

Mère indigne – Ouiii.

Bébé – Beaucoup de poils?

Mère indigne – Ouiii, chérie.

Bébé – Oh. Alors on pourra pas le manzer?

Mère indigne – On pourra pas le… Y me croiront jamais.